24/05/2025 –, Conf 2 - D2.002
Les bonnes pratiques pour donner à son projet libre toutes les chances de succès.
Un projet libre, c'est loin de n'être que du code source ou un binaire prêt à l'emploi. Il ne suffit pas de publier ces deux artéfacts sur Internet pour donner envie aux gens de découvrir un logiciel, de l'adopter et de s'impliquer dans son développement. Pour que votre projet ait une chance de séduire de potentiels utilisateurs et contributeurs, vous devez répondre à leurs attentes, qu'elles soient d'ordre technique, juridique ou social.
Mon travail m'amène à analyser de très nombreux projets libres. Je suis régulièrement surpris par la difficulté que j'ai à identifier certaines informations élémentaires, par un README qui ne dit peu ou prou rien du logiciel ou omet l'essentiel, par la piètre documentation du logiciel ou l'absence de guide de contribution, par les manques ou maladresses aux niveaux juridique (licence et gestion des contributions) ou « social » (gouvernance et tutti quanti).
Ce sont autant de faiblesses qui entachent les chances d'adoption et de succès d'un projet libre.
Je vous propose de passer en revue quelques fondamentaux dans ces domaines, qui sont bien trop souvent négligés.
Particulier, Associatif, Entreprise
Nom de l'association ou entreprise –CS Group
Sébastien Dinot évolue dans le libre depuis 1998. Il fournit aux équipes et aux clients de CS Group du support dans les quatre dimensions – technique, juridique, communautaire et économique – du logiciel libre. Il les accompagne dans la libération des logiciels, l’élaboration de leur gouvernance, la mise en œuvre de leurs moyens techniques et leur animation. Il est l'auteur de la gouvernance du logiciel libre de CS Group et il a impulsé en 2013 la création d'un OSPO (Open Source Program Office) primé en 2023 par l'Union des entreprises du logiciel libre et du numérique ouvert (CNLL). À titre privé, il a été secrétaire, puis vice-président de l’April de 1999 à 2013, et il contribue activement au projet OpenStreetMap depuis 2009.
Sur le plan technique, son expertise couvre notamment les domaines suivants :
* Les forges logicielles et les outils de développement collaboratifs
* Les méthodes et outils de développement (automatisation des tests, CI/CD, qualimétrie...)
* Les méthodes agiles (Scrum, autrefois XP) et la philosophie DevOps, qu’il a mises en œuvre sur divers projets
Il administre les plateformes de développement collaboratif de plusieurs projets, notamment celle du projet libre Orekit.