Journées du Logiciel Libre 2024

En utilisant le prétexte des Jeux Olympiques, le gouvernement a légalisé la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Cette technologie analyse les images des caméras pour classer les personnes, leurs comportements, leurs gestes, leurs déplacements, dans le but d’y trouver des anomalies et d'en alerter la police.
Tous ces événements n'ont rien de délictueux. La VSA implante un projet de société basé sur la croyance qu'en renforçant la surveillance sur des signaux faibles présents dans les espaces publics, la police pourra prédire l'avenir. À l'opposé de ce fantasme, on trouve des conséquences bien réelles : la VSA renforce la normalisation et le contrôle de l’espace public et ouvre une nouvelle ère de la surveillance de masse.

La VSA est dangereuse et difficile à faire accepter à la population. Elle nous dépossède des espaces publics, et y renforce la répression en visant particulièrement les personnes précaires et marginalisées qui ont peu d'espaces privés où être. Pour parvenir à la mettre en place, malgré ce frein d'acceptabilité, le gouvernement
a tenté de faire passer la pilule à travers de pseudo « expérimentations ». Entendez par là : une VSA limitée dans le temps et dans les usages (spoiler : c'est un mensonge). Nous verrons ces expérimentations à l’œuvre jusqu’en mars 2025 au cours d'évènements sportifs et culturels comme ses festivals, concerts ou autres courses à pied, et ce, partout en France.

Qui dit « expérimentation » dit « évaluation », et parmi les critères prévus par la loi, il y aura la prise en compte de la « perception par le public » de « l’impact » de cette technologie sur les libertés. Très bien, on est là pour leur aider à y voir plus clair ! À La Quadrature, nous avons réfléchi à tout un tas d’outils et d'actions pour pouvoir matérialiser le refus collectif de cette technologie et la porter à la connaissance du public qui n'a aucune idée de la surveillance qu'il subit tant ces systèmes sont opaques.
Nous serons là pour lever tous les doutes sur le fais que nous rejetons la VSA et le projet de société mortifère qu'elle amène avec elle.

On vous propose donc une discussion pour échanger sur ces sujets : explication de la VSA, d’où elle vient et comment elle fonctionne, mais aussi quels sont les dangers socio-politiques qu’elle renferme. Nous finirons en partageant nos idées et projets pour se mobiliser ensemble dans les mois qui viennent et renforcer l'offensive contre le projet de surveillance de la technopolice !